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Les Ages sombres, Karen Maitland

 

L’histoire :

 

1321. Les habitants d’Ulewic, une petite citée isolée de l’est de l’Angleterre, sont sous le joug de leur seigneur et de l’Église, celle-ci ayant supplanté, depuis quelques années, le paganisme qui régnait dans la région. Non loin du village s’est installée une petite communauté chrétienne de femmes, des béguines originaires de Belgique. Sous l’autorité de sœur Martha, elles ont jusqu’alors été assez bien tolérées.
Mais les choses commencent à changer. Le pays connaît en effet des saisons de plus en plus rigoureuses, les récoltes sont gâchées, les troupeaux dévastés et le besoin d’un bouc émissaire se fait sentir. Neuf hommes du village, dont on ignore l’identité, vont profiter de la tension qui commence à monter pour restaurer un ordre ancien et obscur. Renouant avec de terribles rites païens, usant de la terreur, du meurtre et de la superstition, ils vont s’en prendre aux béguines, qui devront les démasquer et élucider les secrets du village avant que la région ne soit mise à feu et à sang.

 

Mon avis :

 

Après « la compagnie des menteurs » paru en mars 2010, Karen Maitland nous plonge encore une fois en plein moyen-âge. Cette fois ci, nous suivons une communauté de béguines récemment installée aux abords d’un petit village d’Angleterre : Ulewic.

Entre ésotérisme, religion et sorcellerie, l’auteur nous propose de suivre la vie de ces femmes et des habitants d’Ulewic, et nous livre un roman très immersif et tellement juste, de part les recherches historiques et sa finesse, que « les Ages sombres » ressemble presque plus à un témoignage d’une époque qu’à une fiction historique.

Les personnages sont justes, criants d’authenticité. Comme dans le précédent ouvrage de Karen Maitland, l’histoire semble presque être un prétexte permettant à l’auteur de peindre le portrait de ces gens et de leurs vies durant ces Ages sombres…

Bien après la dernière page, l’atmosphère, les odeurs, les sentiments rattachés à cette lecture nous imprègnent et semblent flotter comme la brume qui recouvre régulièrement les habitants d’Ulewic et leurs croyances…

 

Sylvain-

 

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