L’heure des loups, Shane Stevens

 

L’histoire :

 

Paris, 1975.

Un homme est découvert pendu à une corde à piano. Son nom : Dieter Bock, ancien capitaine de la Waffen SS. La thèse du suicide est rapidement abandonnée, et l’inspecteur Dreyfus, figure du Quai des Orfèvres, hérite de l’enquête. A son grand désespoir, celle-ci s’oriente vite vers le passé de l’ancien SS. Dreyfus a en effet perdu toute sa famille à Auschwitz, et pour rien au monde il ne souhaite affronter de nouveau le cauchemar nazi.

Les pistes sont nombreuses et complexes, depuis une opération du Mossad jusqu’à l’implication de services secrets occidentaux qui auraient employé Dieter Bock après la guerre. Lorsque Dreyfus découvre que trois autres morts sont liées à son enquête, celles d’un banquier suisse, d’un industriel belge et d’un diplomate anglais, nous sommes à l’orée du premier d’une longue série de coups de théâtre. Toutes les apparences vont en effet s’avérer trompeuses et Dreyfus, en plein dilemme moral, devra venir à bout de ses démons, pour assembler toutes les pièces d’un incroyable puzzle.
 

Mon avis :

 

Si vous cherchez un roman simple, épuré, facile à lire… Passez votre chemin.

« L’heure des loups » est un livre complexe qui plonge le lecteur dans le monde de l’espionnage : services secrets, agents doubles, Mossad, anciens SS, police, détectives privés, politiciens, police des polices, terroristes… Tout y est… Mais du coup, il faut bien l’avouer, on se sent parfois un peu perdu sous une masse d’informations.

Comme dans « Au-delà du mal », Shane Stevens construit son intrigue à la manière d’une partie d’échec. Mais cette fois, sa stratégie de jeu est bien plus compliquée à suivre. Il faudra s’accrocher et attendre le dénouement final pour que tout s’éclaire et s’imbrique à merveille.

Stevens réalise encore une fois une fiction réaliste qu’il mêle à des événements et personnages historiques. A l’aide de questions politiques, morales et éthiques, il soumet, tel un journaliste d’investigation qui mène l’enquête, son point de vue sur l’Histoire.

Ce roman ne laisse pas indifférant et pose de nombreuses questions, notamment : qui était Shane Stevens pour écrire de tels romans, pour avoir une telle vision du monde ?

 

« On peut toujours foutre une grenouille dans le cul d’un rat, elle continuera de coasser. »

 

-Sylvain-

 

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