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Entretien avec Sebastian Fitzek par Polars-Oïd

-Les éditions L’Archipel-

Lors du Salon du Livre de Paris en mars 2012, grâce aux Editions L’Archipel, nous avons eu le plaisir de partager un moment privilégié avec le talentueux auteur allemand Sebastian Fitzek. Un grand merci donc à L’Archipel et à Sebastian Fitzek pour sa gentillesse, sa disponibilité et sa bonne humeur !

1.    Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je ne suis pas un auteur « typique ». Je n’ai jamais voulu être un écrivain. Enfant, mon rêve était de devenir joueur de tennis, batteur ou vétérinaire. Si on en juge par les buts que je m’étais fixé dans ma jeunesse, ma vie est un échec ! Depuis tout jeune, j’ai aimé lire des thrillers et voilà où j’en suis ! D’un autre point de vue, je suis heureux de ne pas être devenu vétérinaire car je vends 600 000 exemplaires de chacun de mes nouveaux romans rien qu’en Allemagne et j’en suis à mon 8ème roman.

2.    Quels sont vos livres et auteurs préférés ?

J’ai grandi avec Stephen King, Michael Crichton et John Grisham. Outre les auteurs allemands, j’aime beaucoup Harlan Coben, Dennis Lehane et Jean-Christophe Grangé. J’aime beaucoup les histoires de fantômes, « Shining » de Stephen King. Tant d’auteurs m’ont inspiré qu’il est difficile d’en choisir. Je m’excuse donc pour les 1000 auteurs que je n’ai pas cités.

3.    Etes-vous inspiré par des films ou séries télé ?

Les films continuent de m’inspirer. Parmi les chefs d’œuvres, je citerai « Angel Heart » avec Mickey Rourke, « 6ème sens » et « le silence des agneaux ». J’aime également beaucoup les séries TV comme « 24 heures », « lost », « breakind bad »… En fait, les séries télé, je les vois toutes !

4.    Et musicalement, quelles sont vos inspirations ?

En tant que batteur, j’aime beaucoup la musique et des groupes comme Earth, Wind & Fire et The Cure. On trouve dans mes romans beaucoup de noms de musiciens comme Queen. J’aime aussi Christophe Maé qui est connu en France mais non en Allemagne. Je l’ai découvert à la radio et j’ai ensuite acheté tous ses disques.

5.    Avez-vous une « journée type » ?

Je suis fier de ne pas avoir de « jour typique » en ce qui me concerne. Il n’y a rien de figé dans ma vie. Un jour, je suis à ma table de travail, le lendemain je donne une interview et le jour d’après je lis des extraits de mes livres devant une foule de personnes. Le jour où je serai contraint d’avoir une vie organisée, rangée, j’arrêterai d’écrire et c’est pas demain la veille !

6.    Vos romans se déroulent tous à Berlin. Pouvez-vous nous parler de vos liens avec cette ville ?

Je suis né il y a 40 ans à Berlin, ville que je n’ai jamais quittée. De toute l’Allemagne, c’est Berlin la ville qui est la plus susceptible de voir se dérouler des évènements étranges, plus que n’importe quelle autre ville. Berlin exerce un pouvoir d’attraction dans le monde entier. Par exemple, pour les français, c’est plus intéressant qu’une intrigue se passe à Berlin plutôt qu’à Hanovre.

7.    « Thérapie », « Tu ne te souviendras pas » et « Le briseur d’âmes » ont tous les trois un lien direct avec la psychiatrie. Quel est votre rapport avec cette spécialité ?

J’ai travaillé pendant 17 ans dans le monde de la radio. On rencontre beaucoup de gens étranges dans ce monde là. On en rencontre autant devant que derrière le microphone !

Un de mes amis a également souffert d’un syndrome aigu. Ce garçon avait un syndrome de vies multiples et, sans que je le sache, il vivait plusieurs vies à la fois. Hélas, il a disparu. Mon premier roman, « Thérapie », est en partie inspiré de cet ami qui souffrait de troubles de la personnalité. Alors que je n’avais pas prévu d’écrire, l’existence de cet ami m’a propulsé dans le monde de la psychiatrie.

8.    « Ne les crois pas » n’est justement pas dans ce milieu de la psychiatrie. Je le trouve différent. Pourquoi ?

Effectivement, tous mes romans ne se déroulent pas dans des asiles de fous. En revanche, j’aime bien poser la question au début de mes romans : « que se passerait-il si … ? » Alors que je travaillais dans une station radio, je me suis dit : « que se passerait-il si une ou plusieurs personnes se rendant au studio étaient psychopathes ? » Pour répondre à cette question, il m’a fallu écrire « ne les crois pas » où il y a une scène de prise d’otage en studio radio.

9.    Concernant « Le briseur d’âmes », d’où vient le personnage de Caspar ? Parlez-nous de lui…

Je ne choisis jamais de personnages réels pour ne pas être poursuivi en justice et parce que j’ai suffisamment d’imagination pour en inventer. Au début, j’ai une vague idée des caractéristiques de mon personnage mais au bout de quelques pages, il change et mène sa propre vie. Le plus difficile pour un roman est de décrire un personnage qui, comme Caspar, a perdu la mémoire, est amnésique. Tout ce qui caractérise un personnage fait en effet défaut : d’où il vient, qui il est, où il vit… Il est donc très difficile de décrire ce type de personnage, mais c’est aussi ce qui le rend encore plus intéressant. J’aime surtout arriver à caractériser des atmosphères qui soient prenantes et qui passionnent le lecteur.

10.  Une adaptation cinématographique d’un de vos romans est-elle prévue ?

Actuellement, « Tu ne te souviendras pas » (qui est mon 3ème roman) est en cours de tournage en Allemagne et devrait sortir à l’automne sous forme de téléfilm. La plupart de mes romans ont été optionnés par des producteurs.

11.  Quel serait votre casting idéal ?

Je vois et j’aimerai John Cusack ou Edward Norton dans n’importe lequel de mes personnages.  Je pense que Kiefer Sutherland ferait un bon Caspar. Mais même des acteurs français feraient l’affaire ! D’ailleurs en Allemagne, le film « Intouchables » a été vu par 7 millions de spectateurs ce qui est énorme !

12.  Avez-vous une anecdote en lien avec vos thrillers et votre univers ?

Vous m’avez vu quand j’étais habillé comme un fou au stand, j’ai fait cet happening en Allemagne. Sur un blog allemand, j’ai pu lire « Ce n’était pas le vrai Sebastian…Le vrai est dans un asile de fous ! ». Ca a crée des dizaines de réponses et un véritable jeu : « allons chercher le vrai Sebastian ! ». On a embrayé sur ces réactions en donnant raison aux bloggeurs et le jeu a poursuivi jusqu’à ce qu’ils me trouvent dans une vraie maison de fous !                         

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13.    Quelle question aimeriez-vous qu’on vous pose lors de notre prochaine rencontre ?

J’espère que vous me demanderez la prochaine fois : « pourquoi êtes-vous le numéro 1 des ventes en France ? »

 

14.    Et quelle serait votre réponse ?

Je ferai alors une grande fête et je vous inviterai !

 

15.    Quelques questions brèves inspirées du « questionnaire de Proust » :

-          Si vous étiez un meurtre ?

Je serai parfait

-          Si vous étiez un personnage célèbre ?

Hannibal Lecter

-          Une idée pour illustrer un billet de banque ?

Oncle Picsou

16.    Un dernier mot pour nos lecteurs et vos fans français ?

Je m’excuse car je ne connais pas un traître mot de français. Je reçois beaucoup d’email de France et ça me demande beaucoup de temps pour y répondre. Je suis très heureux de les recevoir, je les fais traduire automatiquement par ordinateur et j’y réponds en anglais.

 



Pour en savoir plus sur Sebastian Fitzek :http://www.sebastianfitzek.de/

 

Pour lire nos chroniques sur ses livres :

Thérapie : http://polars-oid.over-blog.fr/article-therapie-66332951.html

Ne les crois pas : http://polars-oid.over-blog.fr/article-ne-les-crois-pas-76123177.html

Tu ne te souviendras pas : http://polars-oid.over-blog.fr/article-tu-ne-te-souviendras-pas-90611167.html

Le briseur d’âmes : http://polars-oid.over-blog.fr/article-le-briseur-d-ames-100940330.html

 

 

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