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Entretien avec R. J. ELLORY par Polars-Oïd

-Sonatine Editions-

 

1.    Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, nous parler de votre parcours ?

Je suis né en Angleterre à Birmingham en 1965. Mon père est parti avant ma naissance et je ne sais toujours pas qui il est aujourd’hui. J’ai été élevé par ma mère et ma grand-mère maternelle, mon grand père étant mort noyé dans les années 50. Ma mère est morte lorsque j’avais 7 ans. Elle est décédée suite à une épidémie de pneumonie qui a fait plus d’une douzaine de victimes. Alors en 1973 j’ai été placé dans un centre pour orphelins et j’y suis resté jusqu’à mes 16 ans. J’ai arrêté l’école au même âge, sans aucune qualification, j’ai alors commencé à commettre des délits mineurs. J’ai été arrêté à l’âge de 17 ans pour braconnage ; j’ai été jugé et condamné à une peine d'emprisonnement qui s’est déroulée sans problème. Une fois libéré, je me suis intéressé à l'art, la photographie, la philosophie, à toutes sortes de choses, et j’ai commencé à écrire fin 1987 jusqu’au premier semestre de 1993. Frustré par le manque de succès j'ai arrêté d'écrire jusqu'à la fin de l'année 2001. Au cours de ces six premières années, j'ai du écrire trois millions et demi de mots, la plupart de façon non abrégée et tapés avec une machine à écrire manuelle, et je pense que cette expérience et ma persévérance m'ont donné une éthique de travail qui perdure aujourd’hui. Lorsque j'ai repris l’écriture en 2001, j'ai écrit trois romans, le deuxième étant « Candlemoth ». Il a été publié au Royaume-Uni en 2003, et à partir de là j’ai publié un livre chaque année. Nous sommes sur le point de publier  le dixième livre en Angleterre, intitulé « A Dark and Broken Heart (Un Cœur noir et brisé) ». Je suis également guitariste et chanteur dans un groupe appelé « The Whiskey Poets », et nous avons produit un CD EP intitulé « The Moonrise EP », et on peut nous voir dans une courte vidéo sur  Youtube !

 

2.    Quels sont vos livres et auteurs préférés ?

La question est toujours compliquée car j’aime beaucoup d’écrivains et romans différents. J'aime Capote, Steinbeck, Hemingway, Carson McCullers, Willa Cather, James Agee, Annie Proulx, Harper Lee, Paul Auster, Joyce Carol Oates, Raymond Chandler, TC Boyle, Don DeLillo, Daniel Woodrell, et tant d'autres encore. J'ai une passion profonde et indéfectible pour ces auteurs qui jouent avec les mots et qui défient les « règles » de l'écriture et de la langue et qui parviennent cependant à créer quelque chose d’unique. J'aime les romans qui mettent l'accent sur ​​la condition humaine et dont les personnages sont crédibles. J'ai du mal avec les personnages principaux qui ne commettent jamais d’erreur et qui font tout parfaitement, parce qu’ils n’ont rien à voir avec la vraie vie et les vrais gens. Quand j’arrive à la fin d’un roman, il faut que j’aie l’impression d’avoir fait un vrai voyage avec des personnages que je suis triste de quitter.

 

3.    Etes-vous inspiré par des films ou séries télé ?

Oui, jusqu’à un certain point. Je pense que je trouve l’essentiel de mon inspiration tout simplement dans la vie. Egalement dans les journaux, les magazines, les conversations, les débats, les discussions. J’écoute ce que disent les gens et j’en fais mes réflexions. Je pense que les idées de romans viennent des autres, de l’écoute, de l’interrogation. Je suis curieux et chaque fois que quelque chose n'a pas de sens, je cherche à savoir pourquoi. Enfant je voulais être journaliste  et  cet amour pour la non-fiction, pour l’écriture et la lecture de tout ce qui relève de la vraie vie ne m’a jamais quitté.

 

4.    Et musicalement, quelles sont vos inspirations ?

J’ai toujours étéun passionné de musique, et en même temps que j’ai été attiré par la littérature américaine, j’ai apprécié le jazz, le blues et la musique country. Un jour quelqu’un m'a dit que la musique était la manière donnée à quelqu’un pour  traduire ses émotions avec des sons, puis de les transmettre à quelqu’un d’autre qui va à son tour les utiliser pour exprimer ses propres émotions. Je suis d'accord avec cela. Je pense que la bonne littérature fonctionne à un niveau émotionnel, et je suis persuadé qu’il en est de même pour la musique. Je ne suis pas le musicien des longues improvisations. Je souhaite que ma chanson délivre un message émotionnel et qu’une fois le message délivré, la chanson soit terminée. J'écoute tout de Son House et Blind Willie McTell à Led Zeppelin (from Birmingham!), et tout le reste. On ne peut pas comprendre les différentes formes de musique contemporaine occidentale sans aimer Lightnin’ Hopkins, Muddy Waters, Bob Wills, Johnny Cash, Chet Atkins, Howlin' Wolf - ils sont tous là, tout de zydeco au rap, et ils sont tous importants. Je ne lis pas la musique pour la guitare, mais je la lis pour la trompette, bien que je n’en joue plus. Il est difficile de chanter et de jouer de la trompette en même temps ! Je viens à peine de mettre ma collection de CD dans mon iPod. J'en suis à peu près à 10.000 titres, et c’est loin d’être fini!

 

 

5.    Pouvez-vous nous décrire une de vos séances d’écriture type ?

 

Je suis discipliné. Je commence tôt le matin. J'essaie d’écrire trois ou quatre mille mots par jour, et d'avoir une première ébauche au bout d’environ douze semaines. Parfois, c’est plus long, d’autres fois, plus rapide. J’ai acheté un nouvel ordinateur de bonne qualité pour noter ce qui me passe par la tête, des petits bouts de dialogue, des choses comme ça. Parfois, j'ai un titre, parfois non. Il me paraissait important d’avoir un bon titre avant de commencer, mais à présent – sans doute parce que la moitié de mes livres ont eu un titre différent au final - je suis moins obsédé par ça ! En ce qui concerne habitudes et superstitions pour pouvoir commencer à écrire, je ne pense pas en avoir actuellement. C’est plutôt lorsque mon livre est terminé : je prépare un excellent Manhattan et puis j’emmène ma famille au restaurant !

 

6.    Comment construisez-vous vos romans, avez-vous une méthode d’écriture ?

 

Je ne fais ni plan, ni synopsis. J’ai simplement une idée approximative du genre d’histoire que je voudrais écrire. J'ai par contre une idée précise de la période et du lieu, ce qui est vital pour la tonalité du roman. Et la dernière chose, et celle pour laquelle je suis le plus précis, est la façon dont je veux que le lecteur ressente les choses. Je modifie en même temps que j’écris. Je prends de nouvelles décisions concernant les personnages, la fin du roman, toutes sortes de choses. J’essaie juste d’écrire le meilleur roman. Je pense que le pire roman que vous pourriez écrire est celui que vous pensez que les autres apprécieront, et le meilleur que vous pourriez écrire est celui que vous-même pourriez aimer. Pour moi, le plus important est l’émotion que provoque la lecture d’un roman. La raison pour laquelle je choisi un sujet est qu’elle me permet d’évoquer de vrais gens, de leurs réactions dans telle ou telle situation. Il n’y a rien de plus intéressant dans la vie, que les autres et leurs capacités à surmonter les épreuves. J’écris des « drames humains », et j’ai l’expérience nécessaire pour dépeindre l’ensemble des émotions.

Une fois, j'ai entendu dire que la non-fiction avait pour but  de transmettre les informations, alors que la fiction avait pour but principal de provoquer une émotion chez le lecteur. J'aime les écrivains qui me font ressentir quelque chose - une émotion, quelle qu'elle soit - mais je veux ressentir quelque chose en lisant. Il y a des millions d’excellents  livres, tous très bien écrits, mais ils sont trop « lisses » dans l’intrigue et le style. Trois semaines après les avoir lus il ne vous en reste rien. Ce n’est pas une critique de ma part, car il faut pour cela un vrai talent et c’est quelque chose dont je serais certainement incapable. Cependant, les livres qui me touchent sont ceux dont je me souviens des mois plus tard. Je ne pourrais pas me souvenir du nom des personnages ou de l’intrigue, mais je ressentirais toujours les émotions provoquées. Pour moi, c'est très important. Le lien émotionnel. C’est ce genre de livre que j’essaie d’écrire et ce sont les livres que je lis.

7.    Vos histoires se déroulent toutes aux Etats-Unis. Pouvez-vous nous parler de vos liens avec ce pays ?

 

J’ai grandi imprégné de la culture américaine. J'ai grandi en regardant Starsky et Hutch, Hawaii Five-O, Kojak.

J'ai adoré l'atmosphère, la diversité des cultures, le fait que chaque Etat soit différent des autres, et il y en a cinquante. Les politiques me fascinent. L'Amérique est un pays nouveau par rapport à l'Angleterre, et il me semble qu'il y a tellement de couleurs et de vie inhérentes à cette société. J'y suis venu de nombreuses fois, et c’est comme si je venais dans ma deuxième maison. Et je crois qu’en tant que non-américain, il y a beaucoup de choses sur la culture américaine que je peux regarder comme spectateur. La difficulté d’écrire sur un lieu dont vous êtes très familier est que vous remarquez moins les choses. Tout vous semble normal, alors qu’à l’inverse tout vous interpelle, et c’est très important pour moi. On demande à bon nombre d’écrivains d’écrire sur ce qu’ils connaissent, ce qui ne me parait pas négatif, mais je pense que c’est vite limité. Je crois qu’il faut écrire aussi sur ce qui nous fascine. Je pense que c’est le moyen de laisser s’exprimer votre passion et votre enthousiasme. Je crois aussi qu’il faut se remettre en question à chaque nouveau livre. Choisir d’autres sujets, ne  pas tomber dans le piège d'écrire des choses toutes faites.

Quelqu'un m'a dit une fois qu'il y avait deux types de romans. Il y avait ceux que vous lisez pour connaitre la fin, et ceux que vous lisez pour les mots, la façon dont l’auteur les utilise, l’atmosphère, la description. Les vrais grands livres sont ceux qui allient les deux. Je pense que n'importe quel auteur veut écrire de grands romans. Je ne pense pas qu’il écrive à des fins financières. J’aime simplement écrire et il m’importe que le lecteur éprouve des sentiments, change peut être de point de vue sur la vie. Je veux également écrire sur des sujets différents : conspirations politiques, meurtres en série, relations raciales, assassinats politiques, investigations du FBI ou de la CIA… Le genre de roman que je veux écrire ne pourraient pas se dérouler dans de petits villages aux feuillages verdoyants ou vivraient des Hobbits !

 

8.    Est-il envisageable qu’un de vos romans se déroule ailleurs qu’aux USA ?

Cela pourrait changer avec le temps, mais actuellement je n’imagine pas un autre lieu, il y a tant d’idées et d’inspirations à puiser de ce pays. Je ne peux expliquer pourquoi, sans doute peut être parce que j’y ai vécu tellement de moments précieux.

 

9.    Chacun de vos romans est incarné par un personnage charismatique : Joseph dans « seul le silence », Ernesto Perez dans « Vendetta », Miller dans « Les anonymes » et Frank Parish dans « Les anges de New York ». D’où viennent-ils, comment sont-ils nés ?

Je pense que ces gens sont tous des reflets de moi-même d'une certaine façon, ou de certains aspects de ma propre personnalité. Il y a cette éternelle question : Quel pourcentage de l’œuvre d'un auteur est autobiographique ? Je pense que nous absorbons tant de la vie - en bien ou en mal. Nous subissons les événements et les circonstances, nous agissons en fonction (ou non), nous nous redressons, nous continuons, nous faisons de notre mieux avec ce que nous avons. Parfois, nous sommes dans le juste, d'autres fois nous nous trompons. C'est la vie, et c’est ce qui fait que nous sommes vivants. Et dans n’importe quel art - qu'il s'agisse de peinture, de sculpture, de chorégraphie, de musique – l’artiste doit s'appuyer sur son expérience personnelle et sa perception personnelle dans tout ce qu'il ou elle crée. Je pense que ce que nous peignons et ce que nous écrivons et ce que nous chantons ne sont que des extensions de nous-mêmes, et que cette extension se développe avec l’expérience personnelle. Je pense qu'il y a très peu d'écrivains qui écrivent leurs propres vies dans les romans, mais je pense qu'il y en a un grand nombre qui écrivent leurs perceptions et leurs sentiments au sujet de leurs propres vies et de la vie des autres dans les personnages qu'ils créent.

10.  L’intrigue de « Les anges de New York » est-elle le fruit de votre imagination, ou est-elle basée sur des faits réels ?

 

Le hold-up à l'aéroport JFK était réel, mais tout le reste est fictif.

 

11.  Une adaptation cinématographique d’un de vos romans est-elle prévue ?

Non, pas actuellement. J'ai écrit le scénario de « Seul le silence » pour Olivier Dahan, mais je ne pense pas qu'il va continuer avec ce projet. Mais j'ai un agent en France, et elle travaille pour trouver quelqu'un qui adaptera mes romans.

 

12.  Si c’était le cas, quel serait votre casting idéal ?

Ca c’est une bonne question ! Quand j'ai écrit « Seul le silence », j'ai pensé à Chris Cooper pour incarner Haynes Dearing, Philip Seymour Hoffman en tant que Reilly Hawkins, Amy Adams pour Alexandra Webber, Julianne Moore comme mère de Joseph, et Stellan Skarsgard pour jouer Gunther Kruger. J'ai aussi pensé à Robert Downey Jr pour incarner Joseph vieux, mais je pense que le réalisateur aurait à trouver un autre jeune acteur pour jouer Joseph jeune homme.

 

13.  Avez-vous une anecdote en lien avec un de vos thrillers, avec votre univers à nous raconter ?

L'inspiration pour le personnage central - Frank Parrish - dans le roman « Les Anges de New York », est venu d'un voyage que j'ai fait, début de 2009, deux jours seulement après l’intronisation d’Obama. Je suis arrivé à Washington DC avec une équipe de la BBC. Nous étions là pour faire un documentaire sur mon livre, «Les Anonymes». Entre autres choses, j'ai passé une journée avec le FBI, une autre dans les bureaux du Washington Post, mais il y a une interview qui m’a marqué plus que les autres.
Nous avons conduits jusque Fallschurch, en Virginie, et là, j'ai rencontré June Boyle, une ancienne détective. June a été immédiatement charmante, et sur un banc près d'une aire de jeux couverte de neige, elle a parlé de sa vie à la Police de Fairfax.

June a été l’enquêteur principal dans l’affaire du sniper de Washington, l'enquête la plus importante de ces dernières années sur la côte Est. June a été la détective qui a obtenu les aveux de Lee Boyd Malvo, le plus jeune des deux assassins. Elle a passé six heures et demie avec lui. Elle a réussi à gagner sa confiance. Elle s’est occupé de sa nourriture, lui a commandé des hamburgers végétariens, des raisins secs, etc. Elle l’a convaincu de s’ouvrir, de vraiment commencer à parler, et grâce à ces informations, l’enquête a eu un vrai fondement, un lien avec la réalité qu’elle n'aurait jamais eu sinon.
Malgré le fait que le procureur ait autorisé le procès de Malvo à avoir lieu en Virginie, donnant ainsi au jury la possibilité de réclamer la peine de mort, il a en fait été condamné à la prison à vie. Lorsqu’on l’a interrogé à ce sujet, l'expression de June  a changé complètement. « Malvo devrait être mort »  nous répondit-elle, froidement. « Il y a des gens dans ce monde qui devraient être morts, et Malvo est l'un d'eux ». C'était un aperçu derrière le visage qu’elle arborait face aux gens. A ce moment là, j'ai réalisé que, malgré sa générosité d'esprit, elle était d'abord et avant tout un détective, et avait côtoyé certain des pires individus que le monde pouvait offrir. Il s'agissait d'un mode de vie, une vocation que personne ne peut laisser derrière soi. De tous les gens que j'ai rencontrés, c’est elle qui m'a donné le plus à voir sur l’esprit de mes personnages.

Vers la fin de l'entrevue, je lui ai demandé de résumer sa vie en tant que détective. Elle m’a souri avec ironie, puis elle a sorti deux téléphones portables, un dans chaque main. « Celui-ci c’est mon téléphone personnel, dit-elle, et il ne sonne jamais. Alors que celui-ci c’est pour le travail, et il sonne tout le temps ». Cette simple démonstration semblait tout dire.

« Je prends un appel » poursuivit-elle. « Et il y a toujours un cadavre au bout du fil. Ma journée commence quand leur journée se termine ! Je pars vers cette scène de crime, et il y a une gamine de 12 ans dans une benne à ordures, ou un délit de fuite ou un drame familial, et même pendant que je suis là, le téléphone sonne à nouveau, quelqu’un vient de mourir. Au bout d’un certain temps ça vous marque personnellement ».

Puis nous avons parlé de personnes disparues. Nous avons parlé des 850.000 personnes disparues recensées chaque année. Nous avons parlé du fait que la grande majorité des affaires étaient résolues et du petit pourcentage qui ne l'était pas. Les victimes oubliées.

Et c'est cette conversation qui a donné naissance à Frank Parrish et aux « Anges de New York ». Les victimes oubliées. Celles qui n'ont jamais été retrouvées. L’obsession d’un homme lambda de connaitre la vérité sur ce qui est réellement arrivé à cette jeune fille. Une jeune fille qui ne manque pourtant à personne.

Un collègue de bureau demande à Frank Parrish, le personnage principal des « Anges », « Pourquoi, Frank ... pourquoi es-tu si déterminé à découvrir ce qui est arrivé à cette jeune fille ? Sérieusement ... personne  ne s’en soucie ».

« Tu as ta réponse » rétorque Parrish. « Précisément parce que personne d'autre ne le fait ».
Les Anges, cependant, n'est pas un roman sur la police. Il ne s'agit pas des enlèvements d'adolescents et de leur exploitation dans l'industrie du sexe. Il ne s'agit pas de la manière dont le travail est fait.
Le roman traite de ces sujets, bien sûr, mais il se focalise vraiment sur les hommes et les femmes qui font ce travail, sur un homme en particulier, sur les effets qu'a ce job sur sa vie.

Et traiter de ce genre de réalité (et l'exemple ci-dessus se contente d’en gratter la surface), vous donne une bonne idée de ce que ce métier implique pour ces gens-là. Ajoutez au mélange un système juridique corrompu, la réalité frustrante des processus juridiques, semblant favoriser le criminel et non pas la victime, et vous vous retrouvez avec des gens dont les intentions au départ sont bien d’aider les gens, de résoudre des crimes, de faciliter l’accès à la justice mais qui se laissent aller à la médiocrité.

 

14.  Quelle question auriez –vous aimé que l’on vous pose ?

Quel but aimeriez-vous atteindre en tant qu’écrivain ?

 

15.  Quelle-en serait votre réponse ?

Mener une vie formidable, rencontrer le plus grand nombre possible de gens, visiter le plus grand nombre de lieux, et laisser derrière moi un héritage de livres dont les gens profiteraient jusqu’à la nuit des temps.

 

16.  Pouvez-vous nous livrer une exclusivité pour Polars-Oïd ?

Eh bien, je n'en ai pas vraiment parlé avant, mais le livre que je viens de terminer, intitulé « Le Diable et la Rivière », est une sorte de croisement entre « Angel Heart » et « Apocalypse Now ». Il sera publié au Royaume-Uni en Juin 2013. Ca parlera d'un shérif d’une petite ville du Mississippi, qui vient de rentrer du Vietnam et qui doit enquêter sur un meurtre datant de plus de 20 ans. Il s'agit d'un roman très sombre, gothique, avec des influences vaudou, et il va vraiment vous foutre les jetons !

17.  Quelques questions brèves inspirées du « questionnaire de Proust » :

 

-          Si vous étiez un meurtrier ?

J’aimerais être celui qui a assassiné Reinhard Heydrich à Prague

 

-          Si vous étiez un personnage célèbre ?

J’aurais aimé être Jimi Hendrix

-          Une idée pour illustrer un billet de banque ?

 Chacun des personnages de Family Guy

18.  Un dernier mot pour nos lecteurs et vos fans français ?

 

Jeveux juste dire que je suis absolument ravi d'avoir eu un accueil aussi chaleureux en France, et j'espère que notre amitié écrivain/lecteurs se poursuivra avec beaucoup, beaucoup de livres et pendant de  très nombreuses années à venir ! Grand merci !

 

Pour en savoir plus :

-          Le site officiel de l’auteur : http://rjellory.com/

-          Le site de Sonatine Editions : http://www.sonatine-editions.fr/

-          Nos chroniques des romans de R. J. Ellory :

#. « Les anges de New York » : http://polars-oid.over-blog.fr/article-les-anges-de-new-york-102790488.html

#. « Vendetta » : http://polars-oid.over-blog.fr/article-vendetta-67203152.html

#. « Seul le silence » : http://polars-oid.over-blog.fr/article-seul-le-silence-67518868.html

#. « Le Texas en automne » : http://polars-oid.over-blog.fr/article-le-texas-en-automne-76832248.html

#. « Les anonymes » : http://polars-oid.over-blog.fr/article-les-anonymes-67591379.html

 

Polars-Oïd tient à remercier R. J. Ellory pour le temps qu’il nous a consacré et Sonatine Editions pour avoir rendu cette interview possible.

Un grand merci également à Christine et Martin pour leur traduction.

 

 

 

 

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