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Dope, Sara Gran

L’histoire :

Josephine devrait être morte. D'une overdose. D'une balle tirée par un flic. D'une rencontre sordide. Pourtant elle s'en est tirée. Et elle essaie aujourd'hui tant bien que mal de refaire sa vie. Aussi saute-t-elle sur l'occasion lorsqu'un couple fortuné de Long Island lui propose de retrouver leur fille Nadine, jeune étudiante disparue après avoir sombré dans la drogue. La police a cessé les recherches, les détectives ont échoué. Josephine, dont l'itinéraire est semblable à celui de leur fille, est leur dernier espoir. Voici donc Josephine de retour sur les lieux de sa déchéance, dans les bas-fonds de Manhattan, parmi les junkies, les dealers, les prostituées et les bars de nuit, un monde qu'elle croyait avoir définitivement laissé derrière elle. Plus encore que ses anciennes fréquentations, c'est son propre passé qu'elle devra affronter pour retrouver Nadine. Et elle n'est pas au bout de ses surprises.

Mon avis :

« Intime, effrayant, magnifique ! » est la description du livre par Bret Easton Ellis.

Ces trois adjectifs qualifient parfaitement Josephine, l’héroïne de ce polar urbain. Josephine, ou Joe, nous livre son « intimité », sa vie passée et présente qui peut être « effrayante » et malgré son côté « ex-camée », elle est « magnifique », magnifiée par Sara Gran. Ce livre peut sembler parfois un peu lent, un peu trop descriptif mais ce fut un plaisir pour moi de me balader avec Joe dans le New York des années 50. On flâne dans les rues, on suit Joe pendant ses recherches et on découvre cette ville et cette époque où tous les camés se connaissent et trouvent de la drogue à tous les coins de rue. Cette ville est un personnage à part entière que Joe nous permet de connaître sur le bout de doigts.

L’écriture de Sara Gran est froide, ce qui permet de s’immerger dans ce monde froid, sordide où évolue Joe. Par cette écriture, Josephine n’en est que plus attachante. Sara Gran nous livre un excellent polar, aux multiples rebondissements, elle nous livre également une œuvre touchante de sincérité et une parfaite photographie de ce New York passé.

«  « Josephine » Maude a prononcé mon nom sans conviction, comme si j’étais morte ou qu’elle aurait aimé que je le sois »

-Virginie-

 

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