Ne deviens jamais pauvre !, Daniel Friedman

 

L’histoire :

Memphis. A 88 ans, Buck Schatz, ancienne légende de la police, qui a servi de modèle à l'inspecteur Harry, coule une retraite presque paisible. Jusqu'au jour où une de ses vieilles connaissances vient lui rendre visite : Elijah, rescapé des camps de concentration et braqueur mythique, réputé pour avoir en son temps vidé plus de banques que la crise de 1929. Celui-ci a des ennuis et demande à Buck de faire jouer ses relations pour lui assurer une protection policière. En échange, il lui promet une grosse somme d'argent et des révélations sur une série de crimes jamais élucidés. Buck a horreur de rendre service, mais la perspective de gagner quelques dollars et de couronner sa carrière prend vite le pas sur son mauvais caractère. En dépit de quelques légers problèmes de mémoire et d'équilibre, Buck va ainsi pouvoir à nouveau jouer au héros. Mais cette dernière virée loin de la maison de retraite va s'avérer beaucoup plus périlleuse que prévu.

 

Mon avis :

Après « Ne deviens jamais vieux ! », c’est avec plaisir qu’on retrouve Buck, âgé aujourd’hui de 88 printemps. Et oui, ce n’est pas tous les jours que le héros de l’histoire est un octogénaire équipé d’un 357 Magnum. Dans ce nouveau polar, Daniel Friedman nous fait voyager du présent (2009) à l’année 1965, ce qui nous permet d’en apprendre un peu plus sur ce vieux bougre de Buck mais également de le voir à l’action lorsqu’il était encore frais comme un gardon. Ces allers/retours nous font également découvrir le Memphis et l’Amérique des années 60, et notamment la condition des juifs dans l’après guerre. Entre humour, enquête, coups de feu et coups de sang, l’auteur confirme que son personnage fait partie intégrante des grandes gueules attachantes du polar. Un vrai bon moment de lecture drôle, intelligent et mouvementé.

 

« - Vous savez, j’ai tiré sur trente et un bonhommes, et c’est le seul qui ait jamais eu la politesse de me remercier, alors que c’était pour leur bien. […]

- Vous avez tiré sur trente et une personnes ?

- Dix-huit en sont mortes, donc je suppose qu’elles ont des circonstances atténuantes. Mais les autres sont des malpolis. »

 

-Sylvain-
 

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